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A priori

Lorsque Kant pose les a priori spatio-temporels qui déterminent, en dehors de toute expérience, la possibilité d’une perception? en même temps que les limites d’une connaissance?, il les laisse ouverts à l’expérience concrète et aux formes qu’elle pourra prendre.

L’ imprévu, ce sont ces formes mêmes, et qu’elles se comportent comme des a priori. L’idée que l’expérience construit peu a peu des a priori pour d’autres expériences est une idée relativement moderne dont Bachelard avait eu l’intuition (2) et que Mikel Dufrenne a développée, dans un ouvrage subtil qui ne mérite pas l’oubli dans lequel il est tenu. Son chant du cygne, comme il me l’écrivait,’ L’inventaire des a priori, recherche de l’originaire (3), propose en effet un inventaire des a priori matériels, et non pas formels. Cela signifie que les a priori servent de fondement à des expériences qui se situent dans l’histoire. Que, d’une certaine manière, en se donnant comme forme du divers qu’ils unifient, ils se donnent à un sujet qui, lui, est historique. « L’a priori ne s’actualise que pour autant qu’il est reconnu ». Il est « éprouvé par une conscience qui doit être singulière pour l’éprouver ». Singulière, c’est à dire engagé dans un processus historique, pris dans l’expérience d’une histoire. C’est en ce sens que le formalisme du temps et de l’espace, cadre qui accueille et rend possible notre perception, ne peut être appréhendé que dans des expériences concrètes, empiriques, qui lui donnent un contenu.

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