|
"L'acte de penser et l'objet de la pensée se confondent" Parménide Full Screen | Play Le contenu de ce wiki est Copyleft
|
Partie III - Perspectives et territoire
Le territoire aux prises avec le régime de légitimité numérique "L'homme, pendant des millénaires, est resté ce qu'il était pour Aristote: un animal vivant, et de plus capable d'une existence politique ; l'homme moderne est un animal dans la politique duquel sa vie d'être vivant est en question. [...] Le problème à la fois politique, éthique, social et philosophique qui se pose à nous aujourd'hui n'est pas d'essayer de libérer l'individu de l'État et de ses institutions, mais de nous libérer, nous, de l'État et du type d'individualisation qui s'y rattache. Il nous faut promouvoir de nouvelles formes de subjectivité" Michel Foucault. Valeur d'otage et dépendanceUn code étant dans son principe la clef d'un lien (de type quelconque), quand il menace de disparaître, le lien risque de casser. C'est sur ce mécanisme simple que reposent les industries du code, souvent d’envergure mondiale. Elles tirent leurs profits, non pas seulement de la valeur d’usage de leurs produits et services, mais surtout de leur valeur d’otage, à savoir de la dépendance qu'ils produisent chez les sujets clients. Plus forte est la dépendance, plus le monopole du code se raffermit, et plus la valeur d’échange de l'industrie qui le produit grandit sur le marché, parfois jusqu'à un point de rupture... La première forme de dépendance est alimentaire, il faut manger pour vivre. En cela l'agriculture était, et reste encore une industrie du code. La révolution industrielle a généré beaucoup d'autres dépendances, de plus en plus sophistiquées, mais le principe reste le même. Lorsque le code (la clef du produit ou du service) est facilement reproductible, la dépendance envers l'industrie productrice est faible. A l'inverse, plus le code est rare ou difficile à reproduire localement, pour une raison naturelle ou artificielle, plus est grande la dépendance. Selon la nature des codes, la dépendance peut être d'ordre physiologique ou psychologique avant de devenir sociale. Le cas extrême est celui des codes entraînant des comportements addictifs qui peuvent soustraire des sujets de l'emprise des codes sociaux dominants, et de ce fait, faire l'objet d'une interdiction de son industrie. Des codes peuvent avoir une valeur d’otage extrêmement élevée pour une valeur d’usage nulle, tout en restant tolérés. C'est le cas de ceux des produits financiers dérivés tels les "subprimes", dont la valeur d’échange s'est écroulée brusquement en entraînant dans leur chute ceux qu'ils retenaient en otage.
Il n'y a pas de commentaire sur cette page.
[Afficher commentaires/formulaire]
|